fruits sur l'arbre

Bon comme promis je vous parle un peu du karité, le sujet de ma recherche.

Le karité en général (partie 1)

Le karité est un arbre (vitellaria paradoxa) qui pousse uniquement en Afrique. On le trouve du Sénégal à l’est du Soudan (la ceinture du karité).

C’est un arbre poussant naturellement, personne, jusqu’à maintenant, n’a réussi à le planter ou greffer. En général c’est une espèce protégée. La plupart des vieux karités sont considérés par les habitants comme des arbres sacrés.

Le karité produit ses 1er fruits à environ 20 ans et ce jusqu’à environ 200 ans.

Les fruits (dans lesquels se trouvent les noix qui donnent par la suite le beurre de karité) mûrissent de fin mai à début août.

Les fruits, qd ils sont mûrs tombent par terre. Les femmes et les enfants vont les ramasser très tôt le matin (de 5h30 à 8h30).

Pendant la pleine saison (juin-juillet), les femmes récoltent environ 1 grosse bassine ( ~ 30 kg), qu’elles transportent bien évidement sur leur têtes.

Les fruits sont super bons, c’est un peu un mélange entre la prune et la figue.

Les noix de karité sont alors récupérées et là commence un grand travail de transformation pour obtenir le beurre de karité.

C’est un produit très important pour la population locale. Ils le cuisinent comme le beurre ou l’huile et le vendent.

Il y a deux marchés, les amandes de karité, à partir desquels on extrait le beurre et le beurre lui-même.

L’argent gagné par la vente des amandes ou du beurre est généralement dépensé pour acheter à manger et parfois pour acheter des vêtements ou des équipements scolaires (cahier, livre, crayon) pour les enfants.

Depuis qq années, les hommes commencent eux aussi à récolter les noix de karité car ils se sont rendus compte qu’ils peuvent gagner pas mal d’argent. Le problème est que, pour la plupart, ils dépensent cet argent dans l’alcool et non pour aider la famille.

voilà pour la première partie

Angé et bibi préparant le cochon

Hello tout le monde,

Et oui, ça y’est j’ai quitté le petit village de Kpare pour de bon L

Nous avons dit au revoir dimanche à tout le village en organisant une petite fête avec bcp de Pito, des arachides et … un cochon.

Oui, oui, j’ai acheté un cochon, on l’a tué (pas moi personnellement !) et préparé avec une super sauce (« light saup ») à base de tomates et piments.

Nous avons quitté Kpare pour de bon lundi dans la journée avec un petit pincement au cœur en disant au revoir à Banatura, et à tous les gens qui ont pris soin de nous.

Direction Jirapa, mais… que je vous explique le transport.

Samedi, je m’arrange avec le fils du chef (seule personne ayant une voiture à Kpare) pour savoir s’il peut nous conduire à Jirapa lundi dans la matinée !!

Il me dit oui, sans problème. Lundi matin, pas de bol il pleut à flot. On ne s’inquiète donc pas en ne le voyant pas arriver. Lorsque la pluie s’arrête on va chez lui : …pas là !! On essaie donc de l’appeler, et là évidement …pas de réseau.

On va dc chacun notre tour attendre au bord de la rte au cas où un trotro ou une voiture passerait. Mais nous sommes à Kpare !!!

A 16h, je décide donc de trouver qq qui a une moto et qui peut me conduire à Nandom (40 min en moto) pour voir si le seul taxi présent dans cette ville peut nous emmener. Là, on a de la chance, le taxi est là et peut nous emmener. On repart dc ts les 2 (le chauffeur et moi) en direction de Kpare, avec notre petite 205 pour récupérer les autres et aller à Jirapa.

Je ne vous dis pas la tête de la voiture une fois que tout était chargé.  Nous étions 5 plus le chauffeur, dc 3 derrières et 2 devants et le chauffeur, plus des bagages pleins le coffre et pleins les genoux, et un vélo sur le toit.

Bref, bien sympa J !!

Mais finalement, nous sommes arrivés tranquillement le soir à Jirapa.

Je suis maintenant actuellement à Wa, jusqu’à dimanche pour travailler sur mon rapport avec les autres étudiants. La semaine prochaine (ma dernière semaine au Ghana), je vais essayer d’en profiter pour faire un peu de touriste. C’est fou comme le temps passe vite.

Je rentre dc en Hollande le 14 juillet, pour finir mon rapport et profiter un peu de ce pays bien sympa.

Voilà en gros pour les news.

ok, plusieurs personnes m'ont demandé de mettre qq photos de moi sur mon blog, car ils commencaient à m'oublier!!!

alors, voilà qq photos!!

éléphant

Hello tout le monde,

J’espère que vous allez bien.

Pour moi tout va bien.

J’ai passé une excellente semaine. Vendredi et samedi, on avait une grande réunion avec tous les étudiants hollandais qui font actuellement une recherche au Ghana avec l’université de Wageningen et l’ONG pour qui je bosse. C’était super intéressant. On a tous présenté notre travail.

(Je suis contente car tout le monde m’a complimentée pour les progrès que j’avais fait en anglais J ; mais ne vous détrompez pas, je suis loin d’être bonne encore !!)

Lundi, on est parti avec Gertjan (mon maître de stage) et Mayumi (qui fait la même recherche que moi et avec qui je m’entends super bien) à Mole Park.

Mole park

C’est un des parcs nationaux du Ghana. Il se situe au Nord Est du Ghana. C’est le mieux du Ghana.

Nous sommes arrivées le lundi soir. Nous avons dormi à l’hôtel du parc. Pour la qualité des chambres (ventilation, terrasse, baignoire…) et du service (super professionnel), ce n’est vraiment pas cher.

Il est situé en hauteur, on surplombe tout le parc. Il y a une grande terrasse avec une grande piscine. On peut voir les éléphants de la terrasse !! C’est splendide.  

Nous avons fait un petit safari, à pied avec un garde forestier. On a vu une 20taine d’éléphants pour certains vraiment prêt (moins de 10m). C’est vraiment impressionnant.

On a également vu de nombreuses gazelles, mais elles sont bcp plus sauvages, qq singes, et des sangliers. Il y a aussi de magnifiques oiseaux, et insectes ; sans oublier de gigantesques termitières !!

Bref, c’était bien sympa. On a vu pleins de chouette truc, profité de la piscine et bien mangé. Le bonheur !!

hommes jouant du xylophone

Depuis que nous sommes arrivées (environ 1mois), il y a déjà eu deux décès. Le premier une vielle dame, décédée de vieillesse. Le second, beaucoup plus triste, un jeune garçon de 2 ou 3 ans, de maladie (paludisme).

Rmq : Ah oui, la plupart des gens ne connaissent pas leur âges car ils ne connaissent pas les années. Très peu d’entre eux ont eu la chance d’aller à l’école, ils ne connaissent par conséquent pas les mois. (Ce qui est parfois difficile pour les interviews). Bref, ils savent qu’ils sont nés l’année de la sécheresse, ou l’année de la deuxième grosse tempête, l’année des élections, l’année de la mort du chef…

Et ils portent deux prénoms, l’un est le nom africain, généralement en lien avec leur jour de naissance. Par exemple, le nom africain de Coffee (le jeune garçon qui parlent bien anglais) est Campopan qui signifie en gros « grd mère morte », parce qu’il est né le jour où sa grand-mère paternelle est décédée.

Les funérailles durent environ 2 jours. Pour chaque décès, un édifice en bois est construit sur lequel ils installent un grd parasol. Le premier jour, le corps du défunt est installé sur une chaise, sous l’édifice en bois si la personne est une vielle personne et sur l’édifice si c’est une jeune. Le soir du premier jour, ils enterrent le corps. Et le lendemain, le corps est représenté par deux bouts de bois et des cousins. Lorsque c’est un enfant. Le corps n’est pas exposé. Il est représenté des le premier jour par des cousins.   

Les hommes jouent du xylophone pdt les deux jours (même la nuit) et les gens chantent et pleurent en tournant autour de l’édifice. Si c’est une femme qui décède, seule les femmes tournent autour. Si c’est un homme ou un enfant, les deux sexes tournent autour.

La famille du défunt porte un ruban autour du bras. Et il est de coutume de leurs donner quelques pièces de monnaie.

Parfois, une personne tire par le bras une autre personne qui est en train de tourner autour du corps. Celle-ci s’écarte alors du cercle et s’agenouille. C’est signe de respect et de compassion de la première personne (celle qui tire) envers celle qui s’agenouille.

Il est également coutume pour les hommes de se rendre à des funérailles avec un sac en peau de chèvre (« le sac des funérailles et des sacrifices »).

Selon que c’est une jeune ou une vieille personne, l’atmosphère est vraiment différente.

Après les funérailles, la vie reprend son cours. Mais après le décès d’un enfant et ce durant 15 jours, lorsque les femmes de la famille du défunt croisent, dans la journée, le père du défunt, elles se mettent à courir derrière lui en courant et pleurant (gémissant), les bras lever vers le ciel, pdt quelques minutes.

(Je sais cela, car c’est arrivé pdt l’un de mes interviews J, j’étais en train d’interviewer la soeur de la mère du jeune garçon décédé qd d’un coup elle s’est levée en courant et gémissant. Comme vous pouvez l’imaginer c’est assez surprenant qd on ne connaît pas la raison).

Bon voilà, je m’arrête là pour aujourd’hui !!